Je vais partager mes recherches sur la santé des femmes au travail, en lien avec notre discussion de mardi.

Avant 2008, il n’y avait pas d’indicateurs spécifiques pour différencier le travail des hommes et des femmes

Hommes et femmes ont des métiers, des parcours professionnels et des contraintes différentes, tant dans le travail qu’en dehors.

🔦 Les premiers chiffres en 2012, montraient que l’exposition aux risques avait baissé, mais pas pour les femmes. Pour 3 raisons :
– une tendance plutôt à une féminisation des métiers dits d’hommes. Par exemple dans le BTP ou les transports. Ces métiers ne se sont pas transformés pour s’adapter aux besoins des femmes. Dans le secteur du transport, les conductrices rencontrent des difficultés liées au manque d’accès à des sanitaires. Le code du travail est pourtant clair. Cependant, on se retrouve à avoir des femmes qui souffrent d’infection urinaire, de déshydratation volontaire, maux de tête, calculs rénaux, coup de chaleur et de stress.
– les métiers féminins ont trop longtemps été considérés comme sans risque. On a ignoré les risques et donc aucune prévention n’en a résulté.
– les femmes évoluent moins que les hommes, elles restent souvent dans le premier niveau des professions. Leur carrière est usante et sans amélioration.

🤒 Les causes de l’absentéisme des femmes sont liée pour un quart aux arrêts maladies avant maternité. Et pour un quart aux maladies longues qui surviennent plus tôt chez les femmes que chez l’homme. Donc durant leur carrière. Les hommes sont malades à la retraite, donc sans conséquence pour l’employeur ou sa carrière. Mais, surtout, ce sont des maladies provoquées par le travail.

Les femmes par leur métier sont confrontées en plus des risques physiques à des risques psychosociaux. Les métiers qu’elles exercent, notamment les métiers du soin, les expose aux relations avec des patients dont la charge mentale est forte.

📊 En conclusion, quelques chiffres : en 18 ans, les accidents du travail chez les femmes ont augmenté de 42%. Les femmes sont 2 fois plus exposées aux troubles musculosquelettiques. 20% des femmes ont subi au moins un fait de violence dans le cadre du travail en 2021. Les femmes enceintes et les mères d’enfant en bas âge subissent 2 fois plus de discrimination.