Cahier de vacances de la protection sociale – Post 23/27 – Santé  

Cet été, le gouvernement a chargé la sécurité sociale de partir à la recherche d’économies.
 
Dans le viseur, les arrêts maladies. Les médecins qui prescrivent 2 fois plus d’arrêts de travail par patient en âge de travailler que la moyenne se verront fixer un objectif de diminution des arrêts.
 
Selon Bruno Le Maire, les arrêts maladie ont augmenté de 30% en 10 ans, soit 16 milliards d’euros par an.
 
Quels sont les risques ? Pour les médecins, celui de devoir refuser des patients en mauvaise santé ou de ne pouvoir donner des arrêts de travail justifiés.
 
Dans les déserts médicaux, où les emplois sont plus industriels et manuels, les individus ont parfois accès à un médecin généraliste ou spécialiste trop tard. Il est donc nécessaire de les arrêter et plus longtemps, car les troubles ont été identifiés trop tardivement.
 
Pour les cadres, il y a de plus en plus de difficultés psychologiques. Difficiles de mettre fin à un arrêt de travail quand les patients évoquent le suicide dans les échanges avec leurs médecins.
 
C’est désormais la première cause des arrêts de travail. Ils sont plus coûteux pour la sécurité sociale, car plus longs et les indemnisations des cadres sont plus élevées.
 
Les hausses s’expliquent aussi par l’augmentation de la moyenne d’âge des travailleurs. Plus on est âgé, malheureusement, plus il y a des risques de maladie (longue).
 
La précarité du travail a aussi des conséquences sur la santé avec des conditions de travail moins bonnes que dans le passé.
 
La France est au dernier rang des pays européens pour les accidents du travail et les conditions d’hygiène et sécurité dans les entreprises.
 
Un gros travail de prévention est nécessaire afin de détecter les symptômes au plus tôt. Mais Bercy préfèrerait faire payer les entreprises en allongeant le délai de carence. Alors que le Medef, de son côté, voudrait avoir plus de solutions pour diminuer le mal-être en entreprise.
 
La France est une exception, car 1/4 des journées d’arrêt maladie est travaillée. Cela s’explique par :
– la peur de perte des revenus et de primes, voire d’emploi. Les salariés vont travailler également.
 
– solidarité pour leurs collègues et alourdir leur charge de travail.
 
– plaisir de travailler et sociabilité.
 
– peur de la solitude et rester seul chez soi.

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