Je vais te dire pourquoi les Français n’aiment plus leur travail !

– 61% des Français préfèrent désormais gagner moins d’argent, mais avoir plus de temps libre. Majoritaires chez les salariés, les femmes et les catégories supérieures.
 
– les employés de bureau n’aspirent plus au Graal du bureau individuel dans le coin du chef, mais au télétravail et de pouvoir travailler d’où ils veulent et si possible à l’abri des regards.
 
– l’aspiration à encadrer des équipes n’est plus une fin en soi pour les cadres du privé.
 
Ces éléments s’expliquent par :
 
– la résilience des Français pendant le confinement, soit ils ont su s’adapter rapidement et n’ont dorénavant plus peur du changement, soit ils ont décidé de prendre du recul et ont réfléchi à de nouvelles opportunités.
 
– l’individualisme fait que l’on accorde moins d’importance à l’entreprise.
 
– la méfiance des Français envers les toutes les formes d’institutions. L’emploi proposé actuellement ne parvient plus à séduire les Français qui malgré tout accordent toujours une place importante au travail. Les Français sont maintenant plus exigeants sur les tâches à accomplir et le salaire associé.
 
– les Français ont une bonne opinion des free-lance. Un cadre sur 5 a déjà songé à démissionner pour devenir free-lance et c’est le cas pour plus d’un quart des moins de 35 ans.
 
– la dégradation des conditions de travail en 30 ans, le temps de travail a baissé, mais les rythmes ont accéléré et le travail s’est précarisé. Les métiers de service par exemple se déshumanisent pour se standardiser. Beaucoup aussi ont vu des proches connaitre le chômage ou les licenciements économiques.
 
– le désintérêt des entreprises pour leurs salariés au profit de leurs clients. Les réseaux sociaux permettent aussi de mettre plus en avant les points négatifs des entreprises, ce qui impacte les marques employeurs.
 
– la volonté d’avoir plus d’autonomie en faisant du travail utile et porteur de sens. Les Français se décrivent pour 77% d’entre eux comme surinvestis, donc loin d’être des paresseux. Ces efforts supplémentaires ne sont pas reconnus par leurs managers.
 
– le métier fait toujours société, mais en souhaitant plus de barrière entre les sphères professionnelles et personnelles.
 
– les Français qui ont les métiers les plus pénibles sont ceux qui voient leur motivation le plus baisser. Les Français sont plus nombreux à songer démissionner, mais sont peu à passer le pas.
 
– le sentiment de rapport de force en faveur des salariés reste minoritaire, notamment, car les entreprises françaises favorisent toujours l’externe avant ses propres salariés.
 
Pour plus de détail, je vous invite à lire l’étude que je viens de vous résumer : « je t’aime, moi non plus » : les ambivalences du nouveau rapport au travail par Flora Baumlin et Romain Bendavid
https://lnkd.in/gs5mKH9g

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