Le chômage, c’est comme les cols du tour de France, il y a des hors catégories


Parfois les frontières entre le chômage et l’emploi sont poreuses, on ne sait pas vraiment dire si l’individu est en emploi ou non. Cette situation particulière, c’est ce que Jacques Freyssinet a appelé le « halo du chômage ».
 
Depuis, l’INSEE le défini comme  » un ensemble d’inactifs n’étant pas au chômage au sens du Bureau international du travail, mais étant dans une situation qui s’en approche. » Exemple : les personnes en formation.
 
Pour rappel, les chômeurs au sens du BIT sont les personnes qui sont disponibles pour prendre un emploi dans les deux semaines, et qui ont effectué des démarches de recherche d’emploi au cours des quatre semaines précédentes, ou bien trouvé un emploi commençant dans moins de trois mois.
 
Eurostat retient 2 catégories pour le halo :
– les personnes proches d’un emploi, mais non immédiatement disponibles,
– les personnes souhaitant travailler, disponibles, mais n’étant pas à la recherche d’un emploi
 
Ces définitions permettent des comparaisons entre les pays. Mais il faut bien sûr les prendre avec des pincettes.
 
Contrairement au chômage, le halo est moins sensible aux fluctuations de l’activité économique.
 
Les personnes présentent dans le halo du chômage ont des caractéristiques proches de celles des chômeurs (peu diplômées, personnes âgées, nationalité étrangère).
 
Les femmes sont surreprésentées dans le halo du chômage (je ferai un post dédié pour le 8 mars).
 
Les personnes dans le halo du chômage ne sont souvent pas inscrites à Pôle emploi.
 
Enfin, les transitions entre le chômage et le halo du chômage sont assez fréquentes. Il y a de forte chance que les personnes présentes dans le halo un trimestre, restent dans ce halo ou basculent dans le chômage le trimestre suivant.

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