Le retour de la puissance syndicale en France ? 

Ces dernières semaines, les syndicats ont prouvé qu’ils étaient capables de mobiliser les foules.

Les élus de la majorité et de la droite dès lors multiplient les propositions pour limiter le droit de grève pendant les périodes de vacances scolaires obliger à déclarer encore plus en amont que les 48h actuelles pour les salariés qui délivrent un service public. 

Ces pratiques pour limiter le droit de grève ne sont pas nouvelles, mais ce qui est nouveau en revanche, c’est le développement du télétravail et de nouveaux acteurs contestataires. Ce qui pose la question du pouvoir des syndicats en France.

On l’a déjà dit, en France, le taux de syndicalisation est très faible. Mais, ce taux ne dit rien de leur puissance, ni de leur représentativité. En France, contrairement à nos voisins européens, les syndicats défendent tous les travailleurs. Alors que dans les autres pays, être syndiqué ouvre droit à plus de protections sociales. Chez nous, adhérer à un syndicat se fait par conviction politique ou par reconnaissance pour le travail mené par les syndicats au sein des entreprises. 

Le monde politique a au cours de la dernière décennie voulue réformer pour renforcer le dialogue social et la représentativité. Ce qui n’a pas fonctionné, comme l’explique Denis Maillard : “Dans la démocratie sociale, ce qui a été décidé à un moment peut être changé, alors que ce n’est pas le cas dans la démocratie politique. Un accord, ce n’est pas une majorité qui l’emporte sur une minorité, c’est le fruit d’un consensus, du meilleur compromis possible.”

En outre, avec les ordonnances Macron de 2017, les instances de négociations ont été fusionnées au sein du CSE. On se retrouve avec moins d’élus et moins de proximité avec les salariés. 

En parallèle, en concurrence ou en contestation des syndicats traditionnels, de nouveaux acteurs sont apparus avec la formation de collectifs qui vont défendre des revendications très spécifiques, et seulement pour certains groupes. 

Les syndicats sont néanmoins toujours vus comme des acteurs essentiels pour les salariés qui rencontrent des difficultés au sein de leurs entreprises. 

La dimension collective du travail est en crise, le télétravail accentue cet effet, surtout chez les cadres urbains. Les syndicats ont plus de mal à mobiliser et les grèves n’ont plus autant d’impact, car il est possible de travailler autrement. Toutefois, le télétravail permettrait aussi de grossir les cortèges des manifestants, puisqu’il est possible de travailler une partie de la journée et de s’absenter dans la journée pour contester la réforme. Êtes-vous peut-être dans ce cas-là ?

La continuité du service public diminue aussi la force de frappe des grèves et désinvite les salariés à faire grève. Aussi, le nombre de journées individuelles non travaillées pour fait de grèves s’est complètement effondré. C’est pourquoi, ce mouvement est important. Les syndicats arrivent à refédérer les Français et à défendre réellement leurs droits. Vous pouvez ainsi les aider en adhérant à celui de votre choix.

Pour aller plus loin avec des chiffres et des dates : Pouvoir syndical en France : la remontada ? – Les Surligneurs

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