1 entreprise sur 3 créée, a reçu le soutien de l’assurance chômage

Comment ? 2 dispositifs d’aides :

– aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) –> fournit un capital (45% des droits restants) versé en 2 fois,

– cumul de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) avec les revenus non-salariés –> apport d’un revenu de remplacement.

Combien ?

L’ARE entrepreneurs est en pleine progression, alors que l’ARCE perd du terrain.

En 2021, 229 000 allocataires bénéficient de l’ARE entrepreneurs contre 51 000 pour l’ARCE. Ensemble, ils représentent moins de 5% des allocataires indemnisés.

En 2021, l’Unédic a dépensé 2,8 Md€ pour soutenir les créations d’entreprise.

Les allocations des bénéficiaires sont plus élevées que la moyenne. Idem pour la durée des droits.

Quelle satisfaction ?

– 82% des bénéficiaires de l’ARCE et 76% des bénéficiaires de l’ARE jugent les aides utiles, respectivement 1 tiers et la moitié les jugent indispensables,

– les bénéficiaires de l’ARCE ont plus besoin de ces aides, alors que les bénéficiaires de l’ARE ont souvent d’autres apports financiers,

Qui sont les bénéficiaires ?

– très majoritairement des hommes, plutôt jeunes, cadres, plus diplômés que les allocataires traditionnels, vivant en couple avec enfants,

– présents sur l’ensemble du territoire, à noter une surreprésentation de l’ARCE dans les grands villages d’Auvergne-Rhône-Alpes,

– ARCE est encore plus surreprésentée par des hommes, mais cette fois peu diplômés et sont souvent des ouvriers,

– les 3 quarts se sont inscrits à l’Assurance chômage après une fin de CDI souvent suite à une rupture conventionnelle,

– se sont des primo-entrepreneurs et ne connaissent souvent rien à la création d’entreprise, mais c’est un choix qu’ils ont fait de leur propre initiative.

Quels sont les projets d’entreprise ?

– la majorité des cas sont des micro-entreprises, puis des Sociétés,

– les secteurs qui reviennent le plus sont l’informatique, l’édition, la communication ou les services aux particuliers,

– les bénéficiaires de l’ARCE restent dans leur secteur alors que les bénéficiaires de l’ARE entrepreneurs se reconvertissent.

Quelle aide choisir ?

– ARCE : si on dégage des revenus rapidement. Le capital versé en 2 fois peut être cumulé intégralement avec le versement d’une rémunération liée à la création d’entreprise quel que soit son montant. Les indemnités chômage non consommées peuvent être récupérés dans les 3 ans de la création d’entreprise en cas d’arrêt. Ne nécessite pas d’actualisation de la part du bénéficiaire, ce qui n’est pas le cas de l’ARE.

– ARE : permet de bénéficier de la totalité des droits acquis, le montant total versé est en moyenne plus élevé que pour l’ARCE. Est perçue mensuellement. Pôle emploi n’intègre pas les dividendes avec les rémunérations dans son calcul du montant d’ARE à verser, il est possible de ne pas prendre de rémunération et de se verser des dividendes ou pas, en étant indemnisée jusqu’à épuisement de son droit.

A la sortie du droit chômage, les allocataires en ARE ont bénéficié d’une indemnisation très supérieure à l’ARCE (36 000€ vs. 20 000€).

Les bénéficiaires de l’ARCE le font pour avoir un capital de départ, alors que les bénéficiaires de l’ARE le font pour conserver des revenus réguliers.

Pour les micro-entrepreneurs, l’ARCE semble plus intéressante. Alors que les créateurs de société privilégient l’ARE.

Les créateurs d’ARCE sont des projets plus matures et vivent en majorité de leurs revenus d’entrepreneur. Après 2 ans, 72% des entrepreneurs en ARCE sont toujours à la tête de leur entreprise et envisagent d’y rester.

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