1. Garantir la bonne expression du besoin de l’utilisateur final. Dans un cycle en V, si le chef de projet MOA n’est pas en contact avec l’utilisateur final, alors le cahier des charges ne sera qu’une interprétation du besoin. Ce besoin sera à nouveau modifié par les MOE et le résultat final sera trop éloigné du besoin initial. D’où, ma préférence pour l’agile où la maîtrise d’ouvrage est présente tout au long du projet avec les métiers et le SI, avec la possibilité de corriger immédiatement.

2. Être la cible commune du métier et des MOE. Si le projet va mal, ça sera de la faute des MOA. La MOE trouve qu’on est trop lent et se pense capable de faire mieux que nous à notre place. Le métier croit qu’on le sollicite trop, n’a pas le temps pour nous, ou nous donne le minimum d’informations. Encore une fois, la meilleure solution c’est de les impliquer tous au sein d’une même équipe, pour que chacun comprenne les difficultés des autres. Ensemble, on avance plus vite.

3. Mener plusieurs projets en même temps. La qualité première d’un chef de projet c’est sa capacité d’organisation. Il est bien souvent laissé seul sur plusieurs projets importants qui vont avoir leur pic de charge au même moment. Il doit donc savoir prioriser les tâches pour avancer. C’est aussi une compétence qu’on apprend sur le tas, avec l’expérience et avec le partage des pairs.

4. Savoir mettre fin au projet. Après de longs mois à travailler sur le projet, il est temps de rendre le résultat au métier. Mais après tous ces efforts, ce n’est pas facile de le laisser à des individus en dehors du projet. C’est pourquoi, il ne faut pas négliger la conduite du changement, qui facilite la transition. Mais par faute de temps on l’a met trop souvent de côté. La conduite du changement est aussi importante que les tâches de spécifications. On peut avoir le meilleur outil du monde, sans accompagnement il devient inutile.

5. Conserver les connaissances. Comme je l’ai expliqué au-dessus, le travail de chef de projet MOA est très exigeant et difficile. Certains ne souhaitent pas continuer l’aventure, d’autant plus que nos profils passe-partout facilitent nos reconversions par ailleurs. Donc, avec le départ de certains membres de l’équipe, on perd des compétences et de l’expérience. Ils sont quasiment irremplacables. La meilleure solution est de les fidéliser. Dans une moindre mesure de faire des bilans et des partages d’expérience, mais qui ne remplaceront jamais notre connaissance tacite.

Conclusion, soyez sympas avec vos chefs de projet MOA